Les préjugés ont la vie dure. Sandrine Monestier, directrice générale ressources & finance du groupe Babymoov, en a fait l’expérience lors d’un atelier animé par le Cercle des Inclusifs, le service d’Arkéa Banque E&I qui accompagne les entreprises sur le volet « S » de la RSE. Avec une quinzaine de middle managers réunis pour l’occasion, elle a en effet pu prendre conscience de la façon insidieuse dont les idées préconçues s’insinuent dans l’esprit des enfants dès le plus jeune âge. « Malgré le fait que nous sommes une entreprise de femmes, très engagée sur les questions de la parité et de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, nous avons été très étonnés de faire l’expérience de nos propres biais cognitifs, explique l’entrepreneuse. La découverte des a priori des jeunes adolescents sur la supériorité des garçons dans certains domaines nous a également permis de mesurer la façon dont la société conditionne très tôt les enfants. Cela nous a renforcé dans notre volonté de faire évoluer les mentalités au sein de nos familles tout comme dans l’entreprise. »

Montrer l’exemple pour faire changer les mœurs

Car Sandrine Monestier en est convaincue, l’entreprise peut être un lieu de remise en cause des certitudes, propice à faire naître de nouvelles normes sociales. « Malgré le développement du télétravail, nous passons une grande partie de nos vies en entreprise, explique-t-elle. Nous avons donc la responsabilité de porter ce genre de sujets et d’être exemplaires dans notre remise en question. Les ateliers proposés par Le Cercle des Inclusifs, qui sont parfaitement en phase avec nos valeurs, sont donc des expériences à réitérer, et peut-être même avec un plus grand nombre de salariés. »