29 000 tonnes de déchets transformés en biogaz
Châteaulin, Bretagne

Vol-V

29 000 tonnes de déchets transformés en biogaz

Le(s) Défi(s)

Le défi

Développement économique durable

Le projet en bref

La centrale biogaz de Kastellin, unité de production de biométhane située à Châteaulin, dans le Finistère, sera mise en service fin 2017. Ce sera la première unité de méthanisation dans le grand ouest qui injectera du biométhane dans le réseau de transport de Gaz. Une fois raccordée au réseau de Grt Gaz, elle fournira 250 m3 de gaz par heure, soit l’énergie nécessaire pour alimenter en chauffage et eau chaude 6 500 habitants.

 

C’est la troisième de ce type construite et exploitée par la société indépendante Vol-V, qui a la volonté de devenir le premier producteur de biométhane en France d’ici 2020, avec une vingtaine de sites.

 

La matière première n’est pas extraite des sous-sols comme l’énergie fossile, elle provient d’une dégradation naturelle de matière organique : paille, fumier, boues, graisses, restes de production, tontes de pelouse. Ces déchets à disposition proviennent d’une dizaine d’exploitations agricoles et de plusieurs agro-industries, notamment DOUX ou SOCOPA Viandes. Traditionnellement, ces déchets sont enfouis, incinérés ou épandus sur les champs : le précieux « gaz vert » est perdu ou il s’échappe dans l’atmosphère.

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Ville Châteaulin Région Bretagne
Secteur d'activité Transition énergétique

Centrale biogaz de Quimper

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image Centrale biogaz de Quimper

Vue 3D du site de Châteaulin

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image Vue 3D du site de Châteaulin

Cercle vertueux : comment ça marche ?

Collectés dans un rayon de 30 km, les déchets sont réceptionnés dans un bâtiment où ils seront par la suite broyés puis mélangés, avant d’être incorporés au « méthaniseur », une cuve étanche, chauffée et brassée. S’y développe un milieu bactérien comparable à celui de la panse d’une vache qui permet de « digérer » les déchets pour produire du biogaz. Ce dernier est composé à 60 % de CH4 (méthane) et 40 % de CO2 (dioxyde de carbone), plus quelques autres traces de gaz. Il est ensuite épuré, filtré pour obtenir le biométhane. Le produit résiduel issu de la méthanisation est appelé « digestat », cet engrais est restitué aux agriculteurs partenaires, il leur permet de réaliser des économies sur l’achat d’engrais chimiques.

"En produisant du biométhane sur le territoire français, nous entrons dans une nouvelle phase de la transition énergétique en faisant entrer le renouvelable dans le gaz, et à travers lui, dans toutes ses applications, principalement le chauffage et la mobilité avec le développement du GNV (Gaz Naturel pour Véhicule) pour les bus et les poids lourds."

Cédric de Saint-Jouan, Président de Vol-V

Croissance vitesse grand V

La jeune société, spécialiste de la transition énergétique, développe depuis 2009 son activité dans l’éolien, le solaire et depuis 2011 dans le biométhane. Elle exploite un parc de trente-deux éoliennes dans la Beauce et en Picardie. Elle développe également des centrales solaires sur des toitures de bâtiments industriels et agricoles ou sur des parkings, essentiellement dans le sud de la France.

 

Le développement d’usines de biométhane se concentre sur le grand ouest, véritable cœur agro-industriel de la France. Deux centrales de biométhane sont aujourd’hui exploitées par Vol V, l’une en Picardie, l’autre à Quimper (inaugurée le 10 mars). Contrairement à l’éolien ou le solaire, cette activité en est à ses tout début et le marché est prometteur : l’État français a annoncé un objectif de 10 % de la consommation française de gaz à partir de biométhane en 2030.

Repères

10,5 M€

Coût de l’investissement de la centrale biogaz de Kastellin

17,4 M€

CA 2015 du groupe Vol-V

50

nombre de salariés

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