Le plus
Développement du territoire
« Il faut le dire : l’industrie, c’est fantastique ! », s’exclame Laurent Bataille quand il évoque la question de la nécessaire réindustrialisation de la France. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le PDG de Poclain Hydraulics sait de quoi il parle. Entré dans le groupe en 1985, date à laquelle la famille Bataille a racheté l’entreprise, un temps passée aux mains d’un actionnaire américain, ce capitaine d’industrie fournit aujourd’hui des transmissions hydrostatiques aux plus grands fabricants de machines des secteurs du BTP, de la manutention, de l’agriculture et des transports. En d’autres termes, l’ETI picarde vend les moteurs, les pompes, les valves et l’électronique des moissonneuses-batteuses, des tunneliers, des chariots élévateurs, des camions de voirie, des poids lourds ou encore des locomotives des plus grands groupes. « Nous avons fait le choix d’être un spécialiste mondial plutôt qu’un généraliste local », explique Laurent Bataille. « Cela nous permet d’être une marque Premium reconnue pour notre capacité d’innovation et pour la qualité de nos produits qui sert la performance de leaders mondiaux on-road et off-road tels que Caterpillar, John Deere, Renault, Manitou, Kubota et tant d’autres, avec à la clef une croissance de 8 % par an. »
De forts engagements RSE
Alors que le groupe Poclain vient d’entrer en relation avec Arkéa Banque Entreprises & Institutionnels pour le financement d’une opération structurante pour son avenir, Guillaume Verschaeve, responsable clientèle Entreprises Hauts-de-France d’Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels, se réjouit de ce nouveau partenariat. « Poclain est un champion international qui a su rester ancré dans son territoire, en investissant dans les talents et dans des outils de production », explique-t-il. « Nous apprécions de travailler avec une entreprise d’une telle envergure. Poclain est un groupe innovant qui investit constamment en R&D pour conserver son leadership tout en s’engageant activement auprès de ses collaborateurs, des milieux associatifs et des jeunes, avec notamment la création d’une école destinée aux élèves en décrochage scolaire. ». O’TECH, l’école de production Sud Oise, forme en effet une trentaine de jeunes aux métiers de la chaudronnerie et de l’usinage depuis l’an passé. En parallèle, l’équipementier veut faciliter la vie de ses collaborateurs avec des programmes de formation, une crèche, mais aussi le versement cette année d’un mois de salaire d’intéressement aux 2 500 employés du groupe dans le monde.
Une entreprise tournée vers l’avenir
Avec 7 % de son chiffre d’affaires et 10 % de ses effectifs consacrés à la recherche et au développement, Poclain compte bien réussir le virage de la transition écologique et de l’usine du futur. « Quand on sert des leaders mondiaux, il faut rester disruptifs et inventer non seulement de nouveaux produits, mais aussi de nouvelles méthodes de production », poursuit Laurent Bataille. « Nous travaillons aussi sur des solutions électriques pour remplacer les machines thermiques. Nous regardons déjà vers 2030-2035, c’est pourquoi nous avons besoin de partenaires bancaires comme Arkéa Banque E&I, qui sait voir loin en gardant les pieds dans la glaise. » Et la réindustrialisation de la France alors ? Très actif auprès des organisations France Industrie et Industrie du Futur, Laurent Bataille est sans appel : « Nous avons un potentiel extraordinaire et le territoire des Hauts-de-France représente un terreau particulièrement fertile grâce à son histoire et aux efforts du Conseil Régional. La dynamique est là, nous avons les atouts, les compétences et de nombreux fleurons industriels, mais il faut encore alléger les contraintes et la fiscalité de production pour devenir compétitifs sur le plan international. »
